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Zoom Afrique du 5 octobre 2019

Burkina Faso: Barkhane étend sa présence

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Nouveau trajet pour l’Air Sénégal ;

L’Ouganda a lancé le démarquage de la voie ferrée transnationale Standard Gauge Railway évaluée à 12,8 milliards USD ;

Afrique du Sud : Ramaphosa et Buhari veulent prévenir les violences xénophobes.

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso : nouvelle base française installée à Djibo ?

Depuis un certain temps, le nord du Burkina Faso est en proie à des attaques de présumés terroristes qui ont tout pour que la force Barkhane ait de quoi justifier l’extension de son champ d’action au-delà du Mali soit dans le nord du Burkina. Mais les attaques terroristes ne sont pas le seul danger qui menace cette région stratégique du Burkina Faso ; durant ces deux derniers mois, cette région a été la cible des tentatives visant à faire sauter le pont qui relie la ville de Djibo à la capitale Ouagadougou. De plus le 25 août dernier, les agences de presse ont fait état de la mystérieuse destruction à l’explosif du pont de Bangaharia, sur l’axe Nassoumbou-Djibo.

Dans l’une des éditions du Zoom Afrique en août dernier, nous avons alors expliqué l’importance de Djibo pour le clan atlantiste vu son emplacement sur la carte burkinabé : Djibo est une ville du département et la commune urbaine de Djibo, dont elle est le chef-lieu, situé dans la province du Soum et la région du Sahel au Burkina Faso. Elle se trouve à 200 km au nord de la capitale Ouagadougou. Djibo est aussi une ville qui peut attirer les convoitises pour cause d’un élevage développé et qui contribue à nourrir la population régionale. Prendre possession de cette ville pourrait signifier aussi un déplacement massif de la population qui se dirigerait plus au Sud. Les attaques répétées contre les forces de l’ordre contribuent aussi à étayer l’argument de ceux qui accusent l’armée burkinabé de ne pas être à la hauteur du défi que constitue la protection de la population.

Les dernières informations apparues sur les médias occidentaux en disent long sur les réelles intentions des tentatives de déstabilisation à Djibo. En effet, depuis quelques jours, des informations faisant part de l’installation d’une base militaire française à Djibo apparaissent sur divers médias.

« Il n’y a pas de base française installée à Djibo, mais c’est la force Barkane qui a été sollicitée deux fois », a également déclaré le service de communication du gouvernement burkinabé sur ses comptes Facebook et Twitter.

On comprend donc mieux comment un gros pont comme celui de Djibo s’est écroulé. À l’époque on a accusé des hommes armés à l’identité inconnue venus à bord de motocyclettes et voitures. À présent on sait que ce n’était que des « éclaireurs », probablement des forces spéciales chargées d’aplanir le terrain sur le dos des infrastructures burkinabés à la construction d’une base de Barkane au Burkina Faso. Évidemment ni pour la France ni pour les USA la question ne se pose même pas d’en demander la permission à l’État. L’éternel prétexte est là : la lutte antiterroriste.  

Éthiopie : nouveau plan de démembrement du pays ?

« En Éthiopie, des accrochages meurtriers ont eu lieu la semaine dernière en région Amhara, l’une des plus peuplées du pays, faisant au moins 22 morts, selon le leader d’un parti nationaliste local », apprend-on d’une information publiée ce vendredi 4 octobre par RFI.

Cité par l’agence Reuters, ce leader affirme qu’un minibus voyageant de la frontière soudanaise à Gondar serait tombé dans une embuscade des miliciens de la communauté qimant, vendredi 4 octobre. Et selon la même source, le lendemain, 12 soldats des forces spéciales de l’Amhara auraient trouvé la mort lorsque leur convoi aurait à son tour été attaqué.

Durant ces dernières semaines, les agissements se multiplient en Éthiopie, et ce, dans l’unique but de démembrer ce pays de la Corne de l’Afrique.

Mais le cas de l’Éthiopie est bien plus complexe : alors que le clan atlantiste a lancé des plans divisionnaires au Soudan, au Cameroun ou encore au Mali où ils ont tenté de découper les pays en plusieurs parties, en Éthiopie, les occidentaux voient plus grand et mettent la main sur une région qui se trouve au cœur du pays et dont le démembrement pourrait provoquer un chaos total dans tout le pays, mais également chez son voisin, l’Érythrée.

D’un autre côté, les dernières démarches du Premier ministre éthiopien n’ont certainement pas plu au camp occidental, ce qui les a poussés à accélérer leurs plans de division :

Il y’a à peine un mois, l’Éthiopie s’est dit prête à élargir sa coopération avec Moscou afin de devenir un « portail vers l’Afrique » pour la Russie.

Addis-Abeba incite activement les compagnies russes à investir dans l’économie éthiopienne, avant tout dans l’énergie hydraulique, les chemins de fer et le nucléaire civil. Le ministre éthiopien des Affaires étrangères Gedu Andargachew l’a fait savoir lors d’une interview à Sputnik le 13 septembre dernier.

Dans le même mois, la ministre éthiopienne des Sciences et de l’Enseignement supérieur Hirut Woldemariam a exprimé un vif intérêt à renforcer le partenariat et la coopération avec la Chine dans l’enseignement supérieur. L’Éthiopie a également entamé le 24 septembre dernier, un projet d’approvisionnement en eau de 270 millions de dollars financé par la Chine.

Tout ceci, explique mieux accélération des agissements en Éthiopie.

D’après un bon connaisseur du pays, cette incertitude est « surtout révélatrice de la confusion qui prévaut dans la région », alors que l’Éthiopie doit tenir des élections générales l’année prochaine. Ce même observateur souligne qu’il serait pourtant « suicidaire » pour la minorité qimant de s’attaquer aux Amharas sans raison. Même si « l’ambiguïté des Tigréens est à prendre en compte » pour comprendre les incidents, selon lui. Cependant, les Qimants sont en effet depuis un an les cibles d’attaques à caractère ethnique. Ainsi un témoin, joint par l’agence Reuters, affirme que des hôtels appartenant à des Qimants ont été détruits après les incidents meurtriers cette semaine, affirme le média mainstream RFI.

« Confusion, minorité, attaque à caractère ethnique »… ce sont des mots que le clan atlantiste évoquait lorsqu’il voudrait initier ses plans de démembrement au Mali, au Cameroun, au Soudan ou encore en Somalie. Un nouveau projet de démembrement signé « camp atlantiste » est-il en cours dans la Corne de l’Afrique ? Il semblerait bien que oui !

Cameroun : « grand dialogue national », le résultat ?

Le « grand dialogue national » s’achève ce vendredi 4 octobre au Cameroun avec la cérémonie de clôture officielle. Il préconise notamment la décentralisation et prévoit un statut spécial pour les deux régions anglophones, écartant de fait le fédéralisme demandé par plusieurs personnalités anglophones. Guillaume Tefengang, avocat au barreau de Bruxelles revient sur ce sujet et nous donne un peu plus de détails.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV